La véritable cause de la Guerre
Voilà, j'ai écrit ça pour un devoir =D
De récentes études historiques ont montré que l’origine de la Guerre n’est pas celle qu’on croit.
Notre scène se passe à Bourg-la-Reine, le 1er juillet 1914. C’était, en vérité, une belle journée d’été.
Alors que gazouillaient les zoizeaux,
que brillait le soleil,
que les fleurs fleuraient,
et que l’air aérait,
trois clowns s’évadèrent du chapiteau royal en sectionnant les barreaux de fer dans des circonstances troublantes.
circonstance troublante numéro 1 : comment se procurèrent-ils leurs revolvers et leurs canons en caoutchouc ?
Actuellement, la maréchaussée est soupçonnée ; une commission a été créée pour enquêter ; et les résultats nous parviennent aujourd’hui, 13 mars 2007.
Les trois rigolos kidnappèrent un trousseau de clefs – crime odieux ! comment attenter à tant d’innocence ? – fraîchement fabriquées – ce détail a son inimportance – s’en emparèrent comme des matelassiers – pour tout vous dire –, et le jetèrent à la mer.
– La commission créera une sous-commission le 1er avril 2051 pour étudier la proximité de la mer et de Bourg-la-Reine. Résultats attendus vers 2100. –
« Un homme à la mer ! » hurlèrent probablement les geôliers. Tous plongèrent.
Les gardiens restants jouant aux cartes – à la belote, précisément –, nos trois clowns enlevèrent la femme du directeur. Détail d’une importance capital et majeure : Madeleine-Adélaïde Fouque – tel était son nom – était une femme vieille, dévote et austère qui ne rêvait que d’aventures.
Le trop-plein d’émotions tua mamie sur le coup. La commission pense que… Pour la conclusion de l’article, voir à la fin.
Les trois clowns – Riri, Fifi et Loulou, tels étaient leurs noms – grimpèrent dans le zeppelin qui les attendait devant le chapiteau depuis 3 heures. Le conducteur leur passa un savon.
circonstance troublante numéro 2 : pourquoi le zeppelin les attendait-il devant le chapiteau et non derrière ?
Les gardiens prévinrent les armées de mer, de terre, et même de l’air.
circonstance troublante numéro 3 : pourquoi l’armée de l’air fut-elle prévenue ? La commission soupçonne une complicité interne, une « taupe » présente dans les hautes sphères françaises…
Un deltaplane français prit en chasse les évadés. Des poulets furent échangés dans la plus grande violence : ceux des clowns faisaient : « Cot cot codet ! », les yeux injectés de sang, ceux des poursuiveurs faisaient, en règle : « Au nom de la loi… ! », le visage plein de dents des poulets adverses – d’une sauvagerie inégalable.
Un poulet policier finit par toucher le zeppelin, qui perdit de l’altitude pour s’écraser comme une pierre sur le Panthéon.
On ne retrouva jamais les trois clowns et leur mystérieux conducteur.
Les autorités françaises le soupçonnèrent allemand. L’Allemagne protesta, et la Première Guerre mondiale fut déclarée. L’évasion de ces trois clowns – dont le seul crime était de faire mourir de rire les gens – et la mort de Mme Fouque, en réalité belle-sœur de la cousine par alliance de président de la République française, sont les réelles causes de la « Grande Guerre ».
Pourquoi l’Histoire préféra-t-elle ne garder que l’assassinat de François-Joseph – nommé prince héritier seulement le 10 novembre 1918 – dans les annales ? Ceci reste un mystère.
Mais une commission a été nommée. Résultats vers 2200.
Les vainqueurs écrivent l’Histoire comme ils veulent.
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