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L'archer poète
15 février 2006

Une nouvelle

Je commence par souhaiter la bienvenue à Lanks.
Bon, pour ma part, je vais vous mettre ici une nouvelle fantastique ( vous verrez bien que si ). Bon, j'avoue ne pas avoir l'habitude d'en écrire, donc si elle est pourrie, faut pas m'en vouloir ! Pour la Saint Valoche, voici l'histoire d'amour entre Balthazar et Marguerite !

  Nous sommes le 14 février. Depuis toujours, Balthazar aime Marguerite mais il ne sait pas comment lui dire. Et comme c'est la Saint Valentin, il voudrait beaucoup l'emmener au bal ce soir. En plus, il en est sûr, elle n'a pas de cavalier, Prosper le lui a dit au petit matin avant de rentrer chez lui. Mais voilà : Balthazar est timide ! Il n'a pas le courage de lui demander en face si elle accepterait de venir au bal avec lui. Ah là là, ce n'est vraiment pas facile. Oh, et si Balthazar lui téléphonait ? Cela lui semblant une bonne idée, Balthazar décroche son combiné et compose le numéro de Marguerite... 6... 3... 3... 8... 9... 9... 7... 3... Voilà. Ca sonne. Une fois. Deux fois. Tois fois.
- Allô ?
- Euh, oui, euh... Bonjour, je voudrais parler à Marguerite !
- Oui, c'est moi. Qui est à l'appareil ?
- Oh, euh, c'est Balthazar !
- Oh, Balthazar ! C'est gentil de m'appeler. Que me vaut le plaisir de ton appel ?
- Oh, euh, eh bien, j'ai appris que tu n'avais pas de cavalier pour aller au bal ce soir, alors, euh, je me suis dit que, euh...
  Silence.
- Veux-tu venir au bal avec moi ?
- Oh, Balthazar, avec joie !
- Oh, euh, c'est vrai ? Euh, je veux dire, à quelle heure veux-tu que je vienne te chercher ?
- 8 heures, je pense que ce serait parfait !
- Euh, d'accord.
- Alors à 8 heures ?
- A 8 heures !
  Marguerite a raccroché, Balthazar raccroche donc à son tour. Elle est d'accord ! Il voudrait hurler de joie mais il n'y a pas de temps à perdre. Balthazar doit se faire beau pour Marguerite. Alors il commence par enfiler son plus beau costume noir, 3 pièces, légèrement poussiéreux mais sans pli. Impeccable. Puis il se parfume. Partout, mais pas trop. Il ne se coiffe pas puisqu'il n'a pas de cheveux. Enfin, il sort dans le jardin. Il cueille un bouquet pour Marguerite et accroche une rose blanche sur sa veste. Le voilà fin prêt ! Balthazar sort de chez lui. Il vole presque jusqu'à la maison de Marguerite. Il traverse le petit bois qui sépare sa maison et celle de Marguerite, puis il arrive devant chez elle. Avant de perdre tout son courage, il sonne. Soudain, il doute, il a peur. Et si...
- Balthazar ! Pile à l'heure !
- Euh, bonsoir, Marguerite.
  Silence. Balthazar regarde Marguerite. Elle est magnifique. Elle porte une robe noire qui jure délicieusement avec sa blancheur.
- Ces fleurs sont pour moi ?
- Oh, euh ( il regarde le bouquet dans sa main ), oui !
-Oh, merci ! C'est gentil !
  Marguerite sort de chez elle et s'avance vers Balthazar qui est resté derrière la grille. Balthazar lui donne les fleurs. Marguerite les prend, va les mettre chez elle dans un vase, puis revient vers son cavalier. Ils se regardent un instant, puis Marguerite prend la main de Balthazar dans la sienne. Balthazar et Marguerite traversent le petit bois puis passent devant la maison de Balthazar. Puis, ils se dirigent vers le cimetière, toujours main dans la main. Ils arrivent donc au bal.
  La fête bat son plein. Marguerite ne danse qu'avec Balthazar. Ils dansent pendant une heure, perdus dans la foule, mais seuls. Puis, Balthazar prend la main de Marguerite dans la sienne et ils s'éloignent de la fête, des rires et des danses. Ils s'assoient non loin du cimetière, sur une petite falaise. Ils regardent un peu la pleine lune et les étoiles sans rien dire ; irrésistiblement, ils se regardent. Ils tournent lentement leur tête osseuse l'un vers l'autre. Normalement, à ce moment, ils devraient s'embrasser, mais ils n'ont pas de lèvre. Alors, à la place, Balthazar serre les phalanges de Marguerite très fort dans les siennes. La robe de Marguerite laisse apercevoir ses péronés et ses tibias finement sculptés. En outre, la forme de ses vertèbres cervicales est tout bonnement charmante. Enfin, son crâne le regarde avec une telle tendresse que Balthazar est envoûté par sa belle. Balthazar aime Marguerite et Marguerite aime Balthazar.

( Inspiré de "L'étrange Noël de Mr Jack" pour le perso de Balthazar ; il n'y a pas d'âge pour aimer XD )

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Commentaires
V
Alors là, magnifique XDDDDD Je suis morte de rire !
F
Super, Mytho! Autant on croit avoir affaire à un stétéotype américain au début, autant on est agréablement surpris par la morale inattendue et le dénouement de la nouvelle!<br /> Encore une fois: bravo, j'ai beaucoup aimé!^^
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