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L'archer poète
29 juin 2007

Le bal (masqué)

Elle se rend au bal avec son amoureux, baignant dans les lumières de la jeunesse et de la fête. Elle est belle comme le jour qui naît et que personne ne regarde ou comme celui qui se couche quand personne ne s’en aperçoit. Son cavalier est à la mesure de sa beauté, son équivalent masculin de grâce et de charme. Le bal brillant s’illumine à leur approche, aussi beau et aussi lumineux que mille soleil brillant en même temps. On dirait deux étoiles royales qui s’avancent majestueusement vers une autre source de lumière également intense. Tout s’éclaire donc ; l’orchestre arrive. La musique s’élève ; les couples se mettent en danse et dérivent, coulent sur l’onde du dallage marbré.


QUAND SOUDAIN, la magie disparaît. Le clair de lune grimaçant révèle ce qui a toujours été. La fiancée redevient ce qu’elle est vraiment : un laideron repoussant. Et tout le bal se doit de suivre la danse ! Les vraies étoiles illuminent la scène macabre du sabbat. Les squelettes font claquer leurs os sur l’air du requiem funèbre joué par le vent lorsque le fiancé s’apprête à donner un funeste baiser sur les lèvres en décomposition de la mariée. Car ils sont désormais mariés par la cérémonie, célébrée dans la nuit, la moisissure et le cauchemar ! Tout le monde trébuche sur les tombes en dansant ou en applaudissant ! Les cadavres claquent. Et les lampions enfin s’éteignent sur cette fête.

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