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L'archer poète
3 mars 2007

Texte pour un concours

Je vois que personne ne fait rien ici, one more time ! Mais je suis d'une extrême générosité, je vais donc vous poster un texte-lettre-en-prose-à-moitié-poétique (Flaubert powa) que j'ai rédigé pour un concours.

Cher amour,

  Je ne peux plus supporter notre séparation, et je sais que toi non plus, car je peux ressentir les battements de ton cœur qui résonnent dans ma chair ; je pose ma main sur mon sein et je sens vibrer en moi ta frustration, ta colère, ton amour puis ta passion. A peine entrées dans la vie, on veut déjà nous enlever notre raison de vivre ! Hélas, j’ai tout de suite compris, lorsque ton père nous surprit enlacées, en train de nous embrasser – te souviens-tu comme ce dernier baiser fut voluptueux et effrayé ? -, que tout était fini pour notre amour interdit. Pourquoi ? Pourquoi déjà fini ? Pourquoi achever un animal qui vient de naître ? Pourquoi refuse-t-on notre bonheur ? Ces gens-la n’ont-ils donc jamais vécu, n’ont-ils donc jamais connu la passion ?

  Te rappelles-tu, cher amour, notre bonheur ? Te rappelles-tu nos séances amoureuses ? Te rappelles-tu mes caresses langoureuses et chaudes sur ton corps nu et blanc ? Te rappelles-tu quelle force et quelle douceur nous mêlions dans nos étreintes charnelles ? Te rappelles-tu avec quelle crainte, avec quelle peur, avec quelle terreur nous nous séparions alors que nous savions que nous nous reverrions dans quelques heures ? Ou peut-être savions-nous inconsciemment qu’un malheur surviendrait, car le bonheur a toujours une fin, comme tout ce qui vit… Te rappelles-tu les délices de la chair et de l’esprit que nous goûtions ensemble ? Te rappelles-tu les obscurs soirs printaniers que nous passions à contempler, tels des moines, les averses s’écouler sur le monde ? Te rappelles-tu nos siestes estivales, serrées l’une dans les bras de l’autre, étendues nues, seules, transpirant légèrement, immobiles, sous le soleil triomphant ? Te rappelles-tu nos balades automnales sous les arbres se déshabillant, parant ainsi le sol de rouges, de verts, de bruns et d’ors ? Te rappelles-tu nos chaudes soirées hivernales passées, enroulées dans des pulls et des couvertures, à regarder la neige tomber, ou plus simplement couchées sur le tapis, au coin du feu ?

  La vie semblait alors s’étendre sans fin devant moi, devant nous… Lorsque j’étais seule, le chemin me paraissait sombre, mais avec toi, je voyais clair et loin devant. Mais maintenant, tu n’es plus là, tu es loin, si loin de moi… Notre séparation ne peut plus durer. Je sens par avance tes battements affolés, tu voudrais espérer… Mais il n’y a rien à espérer de ces hommes-la, tu le sais comme moi… Nous étions faites pour vivre ensemble, mais ils ont décidé de nous séparer pour la vie… Jamais je ne pourrai me résoudre à vivre sans toi, loin de toi… Cher amour, je ne sais si, après ma mort, cette lettre te parviendra – et je pense que, ne me sentant plus palpiter dans ton corps comme auparavant, comprenant que tout est fini, tu n’auras pas décidé de vivre sans moi – mais sache que, si jamais elle te parvient, sache que je t’aime, dans la vie comme dans l’au-delà.

Ta bien-aimée

Par contre, je l'ai retouché tant de fois que je ne sais pas s'il s'agit de la vraie version finale xD

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Commentaires
M
Je sais UoU
V
Hey ben moi, je l'ai euuu bieeen aaaavant les auuuutres-euuuh ! X3<br /> <br /> C'est pas pour dire, mais tu es le sauveur du blog, tonton. =]
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